Gandhi...

Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours. Gandhi

vendredi 4 mars 2011

Merci l'ami!

Lors d’une excursion en ville de Mysore, alors que je travaillais les limites de ma patience – Après trois visites chez le tailleur en vain, je pensais enfin pouvoir récupérer ce jour ci la taie d’oreiller qui devait théoriquement être prête le mercredi 16 Février…- sous une chaleur de plomb, je sens comme une caresse agréable sur mon pied gauche…

Agréable jusqu’au moment où je pose le pied par terre… sans ma tongue ! AIEUH, le sol est si chaud ! Pourquoi n’y avais-je pas pensé ce matin. Roni, Amma indienne, m’avait pourtant prévenu que ces chaussures n’étaient pas faites pour crapahuter !! Fais demi tour pour récupérer ma chaussure achetée il y a deux semaines (avec l’autre bien sûr), qui s’est complètement décomposée. Comparable à la voiture de Bourvil dans un de ses films… Chaud, chaud, brulant est le sol!! Hé oui, j’ai enlevé la deuxième tongue pour paraître le moins bête possible. C’est râté car à présent, je me surprend à imiter un croisé de flamant rose et un cheval en plein dressage, à la recherche d’une partie du trottoir à l’ombre. REPERE !! Fiouf ! Enfin dans un Bouiboui. Je pose la question : y aurait il un marchand de chaussures pas loin ? Le commerçant me montre… OMG, au bout de l’avenue. L’avenue Indienne je veux dire. Un petit kilomètre. Les larmes aux yeux (de rage et de honte), je commence ma course. Oui, à présent, je cours.

Et là, une lumière perçante m’éblouit, chasse mon humeur bougonne. Il était là. Mon ange indien de la tongue. Réparateur de chaussures ou je ne sais pas comment on dit. Pieds nus et mes chaussures à la main, je m’avance vers lui. Il me sourit. Son copain me dit « Sit ! ». Mauvais signe généralement. On vous oblige à vous asseoir souvent, pour ensuite vous annoncer que ce ou celui que vous cherchez, hé bien, il va falloir l’attendre. En Inde, en attend. Peut être que c’est pour ca que tout le monde fait du Yoga… rester ZEN ! Oui, je peux vous le confirmer, ma patience que l’on appelle dans la famille « Patience Béjard », est mise à rude épreuve. Pour en revenir à mon histoire, je n’ai pas vraiment notifié le « Sit ! ». J’étais tellement soulagée de poser mes pieds sur un sol agréable. Donc je me pose sur le bidon comme une Westerner bien élevée, tend ma paire de chaussures à cet homme toujours souriant. Il colle, sourit, coud, sourit, me demande d’où je viens, sourit, coupe, sourit, me dis que j’ai le style indien (merci…), sourit, me tend ma paire comme neuve, sourit, me dit « 40 roupies », et enfin vous l’aurez compris, sourit.
Pourquoi je vous raconte cette histoire qui n’est définitivement pas palpitante ? Car je voulais partager ce que j’appelle les petits bonheurs de l’Inde. Faire réparer ses chaussures deux minutes après l’accident, en partageant un moment sympathique avec des indiens adorables et simples…

Cassez votre talon dans les rues de Paris… Vous n’aurez plus qu’à bousiller vos socquettes ou bien être ridicule dans le métro à boitiller tout en essayant de rester le plus naturellement possible. De trouver enfin un marchand de chaussures à deux stations, qui vous montrera la paire la moins chère à 40 euros… Il vous tendra la boite sans un mot. Vous resterez dépareillée le reste de la journée, et de mauvaise humeur !

Ce 1er Mars 2011, je peux vous dire que le meilleur moment fut « l’accident de tongue ».

1 commentaire:

  1. J'aime bien ton histoire sis!
    Tu t'es moquée de moi et de mon mot "racomoder", alors excuse moi mais le terme "abimer ses soquettes..." m'a juste fait mourrir de rire!

    ;)

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